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What The Fuck blog (Référence inside)
9 février 2014

Pendant dans ce temps-là, dans un endroit un peu spécial

Situation : Une équipe de télé suit une équipe dans un hôpital psychiatrique (un peu à la The Office. Donc l’équipe parle directement aux gens ou à la caméra mais on entend jamais l’équipe de tournage) où une nouvelle section a été créée. Cette section regroupe des gens qui n’ont pas eu de marques d’affection (que ce soit physiques ou par des mots) depuis longtemps et qui sont devenus fous.

 

Chef de la section (qui accueille l’équipe et leur explique la section et son fonctionnement tout en marchant) : « Bonjour. Bienvenue dans notre toute nouvelle section de notre hôpital psychiatrique. On a remarqué qu’il y a de plus en plus de personnes qui souffrent d’un manque affectif. Ce manque est souvent la cause de la solitude, d’un manque de confiance en soi etc (ils arrêtent de marcher et une patiente se tient derrière le chef de service) donc nos équipes leur apportent leur soutien et les aident à ne plus souffrir »

1ère patiente (qui est complètement stone) : « Bonjour monsieur »

Chef de la section (qui sursaute) : « Put… Bonjour Marjorie. Dis donc, je vous ai dit qu’il ne fallait plus du tout faire ça hein, me suivre, me faire peur etc. Il ne faut plus »

1ère patiente (pendant qu’elle parle, elle essaye de le toucher du bout des doigts, elle effleure) etc.): « Pardon. Je ne le referais plus. Promis »

Chef de la section (qui essaye de se dégager)  « D’accord, très bien. Mais dis donc, c’est pas l’heure de votre réunion des Lonely Hearts Club ? »

1ère patiente : « Ah oui. C’est vrai. Au revoir »

Chef de la section : « Au revoir Marjorie. (Elle s’en va. Quelques secondes de silence) Ils ne sont pas tous comme ça hein. Malheureusement, il y a des effets à ce manque d’affection qui dure depuis longtemps. Par exemple, si vous donnez juste une tape dans le dos à une personne qui souffre de ce manque, la personne peut s’accrocher à vous car elle pensera que vous l’aimez, que vous l’appréciez. (Le chef de section se rend compte que c’est ce qu’il se passe avec Marjorie) On va continuer la visite. (Ils reprennent leur marche et croisent un des docteurs) Ah voilà un des membres de l’équipe, notre psychologue, le docteur Dupuy. Parlez-leur de votre travail »

Docteur Dupuy : « Oui, bien sûr. Je suis là pour les écouter car je pense que l’écoute est primordiale pour comprendre d’où vient le manque. Et c’est en sachant d’où il vient qu’on peut l’éradiquer »

Chef de la section : « Parlez du travail remarquable que vous avez fait avec un patient récemment »

Docteur Dupuy : « Oh mais c’est rien du tout. J’ai eu plusieurs séances avec un patient et en parlant avec lui, en creusant au fond de lui ce qu’il le rongeait, je me suis aperçu qu’il fallait que ce patient aille, comment dire sans être grivois, qu’il aille chercher ce manque d’affection dans le sexe »

Chef de la section : « Ce n’est pas la méthode la plus conventionnelle mais elle peut être efficace »

Docteur Dupuy : « Oui, c’est vrai. Mais souvent, nous ne pensons pas à la solution la plus évidente et la plus simple »

2ème patient (il passe derrière eux en courant et en hurlant) : « FAUT QUE JE BAISE. FAUT QUE JE BAISE PUTAN !!! (Il court derrière les infirmières, il essaye de les choper).

Docteur Dupuy : « Je vais y aller (Il s’en va) »

Chef de la section (un peu gêné) : « Oui, il y a encore du travail à effectuer. Tout ne se règle pas en quelques sessions, c’est un long travail. Si on avançait ? »

L’équipe de tournage et le chef de section avancent dans les locaux et arrivent devant une salle.

Chef de la section : « Ah il y a une session en cours de la réunion des Lonely Hearts Club dont je parlais tout à l’heure. Venez, on va voir comment ça se passe »

Ils entrent dans la pièce et le chef parle tout bas.

Chef de la section : « Là-bas, nous avons Charlotte qui préside cette réunion. Elle est aussi passée par-là donc elle est tout à fait capable à les comprendre et à les aider »

Petit bout de la réunion.

Charlotte : « Donc si quelqu’un vous bouscule sans faire exprès ou si on vous donne une p’tite tape dans le dos amicale, qu’est-ce que vous devez faire ? »

Tous ensemble : « Je ne dois pas me monter la tête et penser que la personne est tout à moi sinon je vais tomber de haut et rentrer dans une spirale négative. Ce qui n’est pas bien pour moi »

Chef de la section (en chuchotant) : « On va y aller »

Ils sortent de la salle et retournent vers l‘endroit où ils étaient tout à l’heure.

Chef de la section : « Bon, je crois que nous avons fait le tour. Merci d’être venu faire un reportage sur ce nouvel endroit. En tout cas, la chose à retenir et là, je parle aux personnes qui seraient en manque d’affection chez eux : Vous n’êtes pas seuls. Regardez bien autour de vous et je peux vous assurer que vous avez quelqu’un dans votre entourage qui vous aime et qui vous apprécie vraiment. (Silence) Sinon venez chez nous »

2ème patient : « FAUT QUE JE BAISE. FAUT QUE JE BAISEEEE »

La caméra se tourne vers le chef de la section. Il la regarde. Il s’en va.

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Commentaires
H
Je trouve que la mise en situation est très bien expliquée ce qui nous met facilement dans la scénographie du texte.<br /> <br /> le thème abordé est très intéressant, mérite d’être creuser un peu plus j’espère qu'il y a une suite sinon le texte a un gout d'inachevé.( parce que je veux une suite ;)) <br /> <br /> J’espère que tu vas continuer ^^
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